Le Projet fiscal 17 risque de subir le même sort que la 3e réforme de l’imposition des entreprises. Même le relèvement de la part cantonale à l’impôt fédéral direct ne tient pas la route, car ce que gagnent cantons et communes, manquera ensuite à la Confédération.
Regula Rytz, conseillère nationale BE

Dans son Projet fiscal 17, le Conseil fédéral n’a pas bougé d’un pouce : il y manque toujours des compensations financées selon le principe du « profiteur-payeur » et il faut s’attendre à de grosses pertes fiscales à tous les échelons étatiques.

Le relèvement de la part cantonale à l’impôt fédéral direct n’y change rien. Cette mesure ne serait pas nécessaire si l’on renonçait à octroyer des dégrèvements controversés à des entreprises très rentables.

Si le Parlement le maintient, ces fonds supplémentaires pour les cantons doivent impérativement servir à améliorer les prestations sociales (notamment à augmenter les subsides à l’assurance-maladie). De plus, ce relèvement doit être obligatoirement lié à l’instauration d’un plancher d’au moins 15% pour l’impôt sur le bénéfice.