A trois semaines de la votation, la large alliance « Oui à l’initiative pour une économie verte », issue des milieux économiques, scientifiques, syndicaux et politiques, ainsi que des organisations de protection des consommateurs et de l’environnement, se montre confiante. Si on avait voté en août, une confortable majorité aurait accepté l’initiative : 61% des personnes interrogées lors du premier sondage SSR ont en effet dit Oui à l’initiative.

L’initiative pour une économie verte inscrit l’objectif de rendre notre économie durable d’ici 2050 dans la Constitution. Les étapes de cette transition suivent le processus législatif habituel, l’initiative se basant d’abord sur la responsabilité individuelle et sur la subsidiarité. En cas de Oui le 25 septembre, les initiants envisagent, conformément au texte de l’initiative, les trois étapes suivantes :

  • Le contre-projet du Conseil fédéral servira de base à la mise en œuvre de l’initiative. Le Conseil fédéral et le parlement en fixeront les étapes et les objectifs intermédiaires. Aucune mesure supplémentaire ne sera imposée aux secteurs économiques qui arriveront à les atteindre sur une base volontaire.
  • Les mesures de politique climatique se basent sur l’accord conclut en décembre 2015 à la Conférence sur le climat de Paris par le Conseil fédéral et par les représentants de 195 pays.
  • A l’instar du plan d’action « Energies de demain » (Swiss Competence Centers for Energy Research, SCCER), un programme d’encouragement à l’innovation sera lancé spécifiquement pour l’économie verte.

La semaine passée, le journal alémanique Tagesanzeiger (Arena-Faktencheck) a par ailleurs montré que l’initiative pour une économie verte était technologiquement réalisable et en phase avec l’Accord de Paris sur le climat. Face à un Conseil fédéral qui prétend que l’initiative veut trop et trop rapidement, il conclut que « La déclaration de Doris Leuthard semble n’être qu’une échappatoire ». Ceci réduit à néant l’argument principal du gouvernement contre l’initiative.