La Commission de l’environnement du Conseil national (CEATE-N) veut faciliter la construction d’installations de production d’énergie renouvelable dans les zones protégées afin de faciliter le tournant énergétique. Selon la CEATE-N, et contrairement à la proposition du Conseil fédéral, les biotopes d’importance nationale doivent cependant être préservés de telles constructions. Les Verts ont soutenu cette solution de compromis.

Les associations environnementales et la branche éolienne collaborent
« Ce compromis réjouissant a pu voir le jour grâce à la collaboration fructueuse de la branche éolienne et des associations environnementales », déclare la co-présidente des Verts Adèle Thorens. « Les biotopes d’importance nationale désormais préservés représentent moins de 2 % de la surface du pays et englobent par exemple des milieux sensibles pour la reproduction des amphibiens, des prairies sèches, des zones alluviales et des réserves pour les oiseaux migrateurs. Le potentiel de ces milieux est minime et n’est pas décisif pour le tournant énergétique. »

Si la CEATE-N était conséquente, elle aurait dû également préserver les zones protégées d’importance nationale des petites et très petites installations. Les Verts s’engageront avec force au Conseil national pour que, le cas échéant, ces zones protégées ne soient ouvertes aux installations de production d’énergie renouvelable que lorsque ces dernières ont une certaine taille.

Prochaine étape : Desserrer le frein au courant solaire 
L’encouragement des énergies renouvelables par la rétribution à prix coûtant du courant injecté (RPC) est un élément central du tournant énergétique. La CEATE-N traitera cet aspect lors de sa prochaine réunion en mars. Les Verts réclament la suppression des restrictions quantitatives en matière de promotion du photovoltaïque. Ce dernier représente le potentiel le plus important et doit être rapidement développé.