Le 4 novembre, un jeune homme de 23 ans a abattu son amie de 21 ans avec un fusil d’assaut de l’armée suisse à Saint-Léonard (VS). Le 14 novembre, un jeune du même âge était accidentellement tué avec un pistolet d’ordonnance à Boudry (NE). Ces tragédies n’auraient pas eu lieu si les armes étaient restées en sécurité dans les arsenaux de l’armée.

Le crime valaisan aurait pu être empêché par une confiscation de l’arme, mesure juridique désormais possible. La nouvelle réglementation n’aurait en revanche pas permis d’éviter le drame de Neuchâtel. De même, elle aurait été sans effet pour prévenir le meurtre de la championne de ski Corinne Rey-Bellet, assassinée en avril 2006 par son mari, officier jusque-là au-dessus de tout soupçon.

Des mesures positives, mais pas suffisantes
Les Verts soutiennent toutes les mesures prises par l’armée pour protéger la population, et exigent qu’elles soient appliquées de manière conséquente – également en ce qui concerne les sociétés de tir. Mais ces procédures parfois compliquées sont sans effets contre des individus dont rien ne permettait de prévoir qu’ils passeraient à l’acte. Des erreurs sont toujours possibles, comme le montre le cas de Saint-Léonard. La seule décision qui s’impose donc, et la plus simple, est d’interdire la conservation des armes d’ordonnance au domicile des privés.

Les Verts soulignent que leur motion ne contredit pas le verdict des urnes du 13 février 2011. L’initiative populaire pour une meilleure protection contre la violence des armes, alors refusée, allait plus loin que la motion des Verts. Il appartient maintenant au nouveau Parlement de se pencher à nouveau sur ce sérieux problème de sécurité publique.