Virage à droite du Conseil fédéral : un danger pour la société et l’environnement
Avec l’élection aujourd’hui de Martin Pfister, le Conseil fédéral vire encore plus à droite. Ce renforcement du bloc bourgeois et conservateur menace tant la protection de l’environnement que la justice sociale. De plus, avec cette homogénéité d’âge, de genre et d’orientation politique, le Conseil fédéral ne reflète pas la population. Les VERT-E-S mettront tout en œuvre pour rééquilibrer les forces lors de la prochaine vacance.
L’élection de Martin Pfister marque un dangereux renforcement de la droite bourgeoise et conservatrice au Conseil fédéral. Si celle-ci y détenait déjà la majorité des sièges, l’arrivée de Martin Pfister provoque un virage encore plus radical à droite. Ce nouveau « bloc des cinq » constitue une menace pour la protection du climat, mais aussi pour la justice sociale.
Le Conseil fédéral est désormais beaucoup trop homogène : ses membres sont dans la même tranche d’âge – proche de la retraite – et les femmes ne sont plus que deux à y être représentées. « Ce manque de diversité des genres, des générations et des orientations politiques ne reflète pas du tout la population. Cela doit absolument changer lors du prochain départ au Conseil fédéral. Nous mettrons toute notre force pour que les femmes, les jeunes générations et les valeurs écologiques y soient représentées », prévient Fabien Fivaz, vice-président du groupe parlementaire des VERT-E-S. Et de rappeler qu’en représentant 10% de la population, les VERT-E-S ont un droit arithmétique et politique à un siège au Conseil fédéral. Le changement climatique reste une des préoccupations principales de la population. « Voilà pourquoi les VERT-E-S sont plus nécessaires que jamais au Conseil fédéral. »
Les VERT-E-S félicitent Martin Pfister pour son élection au Conseil fédéral. Nous attendons toutefois du nouvel élu qu’il défende davantage la justice sociale et globale au niveau suisse qu’il ne le fait dans son canton de Zoug, siège du négoce des matières premières. Un négoce régulièrement entaché par des scandales – violation des droits humains, blanchiment d’argent… – et qui alimente le trésor de guerre de Poutine. Face à la consolidation de ce Conseil fédéral No Future, les VERT-E-S s’engageront avec force pour s’opposer à toute politique de démantèlement et à toute perte des acquis environnementaux.
Assurer le bon fonctionnement du DDPS
D’autre part, nous demandons que la nouvelle constellation du Conseil fédéral assure le bon fonctionnement du Département de la défense (DDPS). Tout projet visant à renflouer le budget de l’armée doit être stoppé tant que la situation ne sera pas stabilisée au DDPS. Au vu de ses vives critiques à l’encontre du DDPS, l’UDC a le devoir de reprendre ce département.
Dans le domaine de la politique extérieure, face au risque d’isolement de la Suisse sur la scène internationale, les VERT-E-S attendent du Conseil fédéral qu’il prenne ses responsabilités en matière de protection de l’État de droit et de la démocratie. Nous attendons aussi qu’il renforce les relations de notre pays avec l’Europe et qu’il se positionne clairement en faveur des nouveaux accords.