Sur le principe, les Verts rejettent la sélection des sites d’entreposage en couches géologiques profondes Jura-est, Nord des Lägern et Zurich nord-est.

Sans une « Conception générale » suffisamment élaborée, il n’est pas certain que les sites choisis soient effectivement les plus appropriés ni que les objectifs sécuritaires puissent être atteints.

De plus, pour des raisons financières, la « Conception générale » vise à fermer et sceller le plus rapidement possible les dépôts en couches profondes.

A contrario, deux types de raisons poussent les Verts à demander que la « Conception générale » intègre l’éventualité de récupérer les déchets : sécuritaires et techniques, car on peut imaginer que dans un avenir lointain on trouve de meilleures façons d’éliminer ces déchets.

Il manque en outre des critères d’exclusion absolus, pourtant nécessaires pour savoir si, parmi tous les sites proposés, il y en a vraiment au moins un répondant à la sécurité requise par un dépôt en couches géologiques profondes durant 1 million d’années.

On court le risque que les critères ne soient exactement définis qu’a posteriori, en complète contradiction avec un processus qui se veut ouvert.

Enfin, les Verts invitent le Conseil fédéral à clarifier l’avenir de la Nagra. Les exploitants des centrales nucléaires suisses, également responsables de la Nagra, sont en train de se réorienter et on ne sait pas comment ils seront organisés dans les prochaines décennies. Par ailleurs, les centrales de Gösgen et de Leibstadt sont des sociétés anonymes distinctes, qui vont beaucoup changer une fois qu’elles ne seront plus exploitées. La Nagra doit être maintenue et remplir ses tâches, même lorsque ces entreprises ne produiront plus des déchets radioactifs depuis longtemps, voire seront peut-être dissoutes.

Réponse complète – en allemand (PDF)