Les VERT-E-S approuvent l’orientation de la révision. Ce faisant, le Conseil fédéral reconnaît qu’il faut en faire beaucoup plus : en Suisse, la moitié des habitats naturels et un tiers des espèces sont menacés. Le recul de la biodiversité est synonyme de perte de la diversité génétique. À l’échelle mondiale, la préservation de la biodiversité conjointement à la protection climatique représentent les plus grands défis de ce siècle. Ils sont étroitement liés, comme l’ont montré le groupe de climatologues GIEC et la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité IPBES lors d’un récent colloque : le dérèglement climatique détruit des habits naturels et menace la biodiversité, alors que des écosystèmes fonctionnels sont nécessaires pour s’adapter au réchauffement climatique et lier le CO2, ce qui justement permettrait de le freiner.

Grâce aux VERT-E-S, le Conseil fédéral a élaboré une stratégie sur la biodiversité. Elle doit – ainsi que son plan d’action – être maintenant enfin réalisée grâce à des instruments efficaces et des ressources financières et humaines suffisantes aux niveaux fédéral et cantonal. C’est également la conclusion à laquelle la Commission de gestion du Conseil des États arrive dans son rapport du 19 février 2021. Pour les VERT-E-S, l’initiative pour la biodiversité ainsi que la modification de la LPN sont autant d’étapes importantes dans la bonne direction. Même s’il ne suffit pas – comme se le propose le Conseil fédéral – de pérenniser au niveau légal la politique actuelle (manifestement insuffisante) en la renforçant à peine avec les compensations écologiques dans l’espace urbain. Enfin, il n’est pas question d’infrastructure écologique (zones de protection et leur mise en réseau), alors que c’est un élément-clé de la stratégie pour la biodiversité et du plan d’action de la Confédération.

Réponse complète à la consultation – en allemand (PDF)