Les chiffres environnementaux relatifs à l’initiative de résiliation
L’essentiel en bref
- l’UDC avance des arguments tirés par les cheveux et malmène les chiffres environnementaux.
- une bonne collaboration avec nos voisins est nécessaire à une protection climatique rigoureuse. Dénoncer la libre circulation des personnes et isoler notre pays – comme le vise l’initiative – est désastreux pour la Suisse.
- les VERT-E-S disent avec conviction : NON à l’initiative de résiliation, le 27 septembre !
- d’autres arguments sont présentés ici.
La campagne relative à l’initiative dite « de limitation » de l’UDC avance régulièrement des arguments environnementaux et climatiques. Nous montrons ici en quoi ces arguments sont tirés par les cheveux. Nos chiffres proviennent de l’Office fédéral de la statistique.
- Succès environnementaux pour le climat, l’énergie et l’aménagement du territoire
Ces dernières années nous avons enregistré de nombreux succès contre l’UDC en matière de climat, d’énergie et d’aménagement du territoire : la stratégie énergétique, la loi sur le CO2 et la loi sur l’aménagement du territoire. Même si la population augmente, les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’énergie a pu être réduite ces 15 dernières années. On construit moins de bâtiments, notamment moins de villas.
2. Contresens en matière de politique des transports
Pour les transports, la Suisse poursuit une tout autre politique : les infrastructures sont considérablement développées, la mobilité n’est pas durable. Le trafic motorisé cause en particulier de nombreux problèmes. C’est pourquoi nous nous engageons – à l’inverse de l’UDC – contre l’augmentation des capacités (auto)routières, car le trafic augmente plus vite que la population.
L’UDC calcule que l’immigration augmente le trafic d’un peu plus de 0,5% par an. En 20 ans, on aurait ainsi 10% de plus de trafic. Il ne sert à rien de limiter l’immigration car c’est l’augmentation du trafic par tête qui augmente le trafic dans son ensemble. Mais il s’agit bien davantage de rendre la mobilité durable. Concrètement : encourager les moyens de transport écologiques – notamment la mobilité douce : piétonnière et cycliste – et améliorer l’efficacité des moyens de transport.
3. Les chiffres de l’UDC ou « méfiez-vous des statistiques… »
Dans son argumentaire, l’UDC présente des chiffres censés prouvés « les dommages environnementaux » de l’immigration. Ces chiffres impressionnent, mais sont hors de propos et de l’ordre du pour-mille :
Ces chiffres le montrent : ce n’est pas l’immigration qui détruit l’environnement. Le dérèglement climatique et les problèmes environnementaux résultent bien davantage d’égarements et de manque de courage politiques dans de nombreux domaines, comme les transports et l’aménagement du territoire, l’économie et la finance ou l’agriculture.