© Erik Marquardt

Lorsque l’on parle de « populisme de droite », on pense souvent à l’étranger. Aux Etats-Unis, où le président Trump somme les élues démocrates issues de l’immigration de quitter le pays. A l’AfD en Allemagne. Ou à l’Italie, où le ministre de l’intérieur Salvini a traité publiquement Rackete, la capitaine humaniste, de « criminelle ».

Le populisme de droite menace aussi la solidarité chez nous

Or, le discours populiste a démarré en Suisse il y a bien des années. Et reste encore très prisé. Le plus grand parti suisse va depuis si longtemps à la pêche aux voix en brisant des tabous que nombre d’entre nous se sont presque habitués à leurs provocations choquantes : affiches de moutons noirs, slogans indigestes. Mais il sait aussi se faire discret, à l’instar des campagnes de l’« initiative pour l’autodétermination » ou sur les espions des assurances (sous le slogan « Restons fair-play ! Contre les fraudeurs aux assurances sociales »). Au coeur de telles campagnes, c’est un monde en noir et blanc.
« Nous », les bons, les Suisses « comme il faut ». Eux, les méchants : les personnes étrangères ou à l’aide sociale ou encore qui aiment différemment. Cette recherche d’un bouc émissaire revient à se désolidariser. De plus, ce populisme suggère, comme pour l’initiative sur l’autodétermination, que les citoyennes et citoyens vont être mis sous tutelle par une espèce de Goliath informe : que ce soit l’Etat, l’UE, une « classe politique », la Cour européenne des droits de l’homme. Ainsi sème-t-on la méfiance et menace-t-on des acquis très concrets, qui ici en Suisse contribuent largement à notre liberté et à notre sécurité : l’Etat de droit, les droits humains. Et un débat démocratique, qui respecte celles et ceux
qui pensent différemment.

Les VERT-E-S, un rempart contre le populisme de droite

Les VERT-E-S ne sont pas là pour regarder comment l’exclusion et la fracture sociale deviennent de plus en plus « monnaies courantes ». Nous ne nous taisons pas lorsque des acquis humanitaires sont dévalorisés. C’est pourquoi les VERT-E-S sont devenus synonymes d’un avenir digne d’être vécu pour tant de personnes en Europe. Et c’est pourquoi nous enregistrons tant de succès en Suisse et dans les pays européens. Nous défendons nos valeurs : la cohésion sociale, la démocratie, l’ouverture, la paix et la justice sociale. Nous élevons la voix contre le racisme et l’exclusion… d’autant plus fort que des politiciennes et politiciens établis ne se gênent pas d’user de la rhétorique xénophobe.

Il s’agit aussi de renforcer cet engagement Vert indispensable lors des prochaines élections. Nous voulons être un rempart contre le populisme de droite et contre la loi du plus fort.

Gerhard Andrey
vice-président
gerhard-andrey.ch