Au Conseil national, les Verts soutiendront la prolongation définitive du moratoire sur les OGM, tout en rejetant la création «provisionnelle» de bases légales pour des zones de culture génétique. Non seulement ce type de culture n’est pas acceptée par la population suisse. Mais elle réduirait à néant la stratégie qualité développée – avec succès et sans OGM – par notre agriculture.

20 ans après le début de la production commerciale de plantes génétiquement modifiées (OGM), une chose est sûre: le génie génétique ne tient pas ses promesses. Au contraire. Au lieu de réduire l’usage des pesticides, elle l’augmente. Et même au niveau des récoltes, les OGM s’en sortent moins bien que l’agriculture conventionnelle. Ils polluent l’environnement et ne contribuent en rien à l’éradication de la faim dans le monde. Comme en témoigne un article récent du New York Times.

De plus, le dernier rapport de l’organisation internationale du génie génétique ISAAA montre qu’à l’échelle planétaire, les OGM sont de moins en moins cultivés. Même au sein de l’UE, de plus en plus de pays misent sur une agriculture sans OGM, dont tous nos voisins. En tout, 17 Etats de l’UE ont édicté une réglementation interdisant la culture d’OGM.

Par conséquent, la Suisse doit enfin tabler également sur son agriculture sans OGM, à la fois largement éprouvée et plébiscitée. Demain au Conseil national, les Verts s’engageront en faveur du prolongement illimité du moratoire sur les OGM, tout en rejetant le régime de coexistence, c’est-à-dire la possibilité légale de créer des zones spéciales de culture génétique dans l’agriculture. Vu l’exiguïté du territoire, un régime de coexistence n’est pas réalisable en Suisse et rendrait impossibles les cultures sans OGM.