Les Verts, les Vert’libéraux et l’ATE ont expliqué aujourd‘hui lors d’une conférence de presse, les raisons écologiques d’un refus de la vignette à 100 francs.

Avec les recettes supplémentaires de l’ordre de 300 millions de francs par an générées par la vignette autoroutière, le réseau des routes nationales est augmenté de 400 kilomètres, passant de 1’800 km à 2’200 kilomètres. Selon Paul Stopper, membre du comité central de l’ATE Suisse, ce serait le plus important projet national de développement des routes nationales depuis 1960.

La vignette crée d’autre part de fausses incitations. Jürg Grossen, conseiller national vert’libéral du canton de Berne, a déclaré : « C’est fondamentalement faux d’augmenter la taxe autoroutière forfaitaire. Avec ce système, ceux qui roulent beaucoup en voiture paient exactement la même chose que ceux qui roulent peu ». Les taxes affectées au financement de l’infrastructure routière doivent au contraire être pensées de manière à être liées à l’utilisation. Ce sont les kilomètres parcourus et l’énergie consommée qui doivent déterminer le montant de la taxe.

Restriction de la participation démocratique dans les cantons
Si l’augmentation du prix de la vignette est rejetée, le dénommé « arrêté sur le réseau » n’entrera pas en vigueur. Les projets routiers contestés restent ainsi sous la houlette du canton. Les populations votantes des cantons peuvent donc continuer à décider de leur propre chef, si et quelles nouvelles routes elles veulent réellement », explique Bastien Girod, conseiller national vert zurichois. Si les projets ne sont pas contestés, la Confédération peut toujours leur apporter sa contribution financière.

Avec l’exemple de la route du Thurtal, Peter Wildberger, membre du comité ATE-section de Thurgovie, a montré de quelle manière une route rapide à 2 voies, rejetée par la population, est maintenant imposée comme route nationale.