« Pour un avenir où il fait bon vivre, nous devons changer de cap, pour le climat, pour un monde où nous utilisons efficacement les énergies renouvelables et où chaque toit est doté d’une installation solaire. » Telle est la vision de l’avenir de Balthasar Glättli, président des VERT-E-S suisses. Toutefois, la soif d’avenir a été le fil conducteur de son discours devant les délégué-e-s : « Les VERT-E-S ont soif d’avenir. Nous défendons la justice climatique. Nous voulons changer de cap vers un avenir meilleur », a-t-il souligné. « Un changement de cap que l’élection 2023 pour le climat rendra possible. » 

C’est Lisa Mazzone, cheffe de campagne et conseillère aux États GE, qui a donné le coup d’envoi officiel de la campagne électorale 2023. Elle a centré son discours sur le rôle du « nous », des innombrables allié-e-s de la société civile et de la solidarité entre ses différents mouvements : « Les VERT-E-S, nous nous faisons l’écho d’une Suisse, bigarrée et plurielle, et contribuons à la façonner. Ensemble pour une Suisse ouverte et tournée vers le monde. Pour un futur Vert qui a de l’avenir. » Elle a présenté ensuite les trois piliers de la campagne électorale Verte 2023 : protéger le climat, promouvoir une société égalitaire et non discriminatoire et renforcer la biodiversité. 

Pour que la société devienne non discriminatoire, il est cependant essentiel que tout le monde puisse y participer. Les délégué-e-s ont donc naturellement accepté de soutenir l’initiative pour une citoyenneté moderne (initiative pour la démocratie).  

Oui à la loi sur la protection du climat et le renforcement de la biodiversité
Pour les VERT-E-S, un Oui à la loi climat est une étape importante en cette année électorale. « Les VERT-E-S mettront tout en œuvre pour qu’elle sorte gagnante des urnes le 18 juin», a précisé Isabelle Pasquier-Eichenberger, vice-présidente des VERT-E-S suisses et conseillère nationale GE. La campagne a été lancée en dévoilant son visuel devant l’assemblée. « La loi sur le climat est LA votation la plus importante pour sortir de notre dépendance au pétrole et assurer l’avenir de nos enfants. Elle met la Suisse sur les bons rails pour protéger le climat », a ajouté l’élue genevoise. Dire Oui à cette loi lance un message clair en vue des élections 2023 : contre les blocages de la droite, pour le climat et la biodiversité. 

Parallèlement, les délégué-e-s ont adopté un « Appel en faveur de la nature ». Bien qu’un tiers des espèces en Suisse soient menacées, ce sujet n’est guère présent à l’agenda politique. Or, notre devise devrait être : du vert au lieu du béton ! Car une nature préservée est fondamentale pour la santé et le bien-être de l’ensemble de la société.  

Changer le système : pour une place financière sûre et durable
Que l’État ait dû sauver une 2e grande banque suisse en 15 ans montre que les grandes banques suisses mondialement actives ne sont pas durables. Ni au niveau du modèle d’affaires, ni à celui du climat. À eux seuls, le Credit Suisse et l’UBS ont ensemble investi environ 120 milliards de francs dans l’industrie fossile entre 2016 et 2020. « L’État ne peut allonger 259 milliards de francs qu’à condition de respecter les objectifs climatiques », précise Gerhard Andrey conseiller national FR et entrepreneur, pour résumer la revendication Verte. Il est rejoint par les délégué-e-s qui ont adopté la résolution « changer le système, pas le climat » à l’unanimité.