La création d’un département de la sécurité n’entre pas en ligne de compte. La séparation de l’armée et de la police est un des acquis fondamentaux du libéralisme politique. Le champ d’action de l’armée est différent de celui de la police: la première s’occupe des ennemis et la seconde des citoyennes et citoyens. En outre, y intégrer les services de renseignements affaiblit le contrôle démocratique. La minorité Lang, composée des membres écologistes et socialistes de la CPS, tentera de convaincre les représentants de la droite libérale au Conseil national de se rallier à leur position le 27 septembre 2007. Cela ne devrait pas poser un grand problème tellement la motion de la CPS-CE est inconcevable. Elle demande « de regrouper au sein d’un même département tous les domaines relevant de la politique de sécurité ».

Lors de sa séance, la CPS s’est ralliée aux critiques de première heure et réitérées des Verts concernant l’engagement de l’armée à Téhéran. Nous saluons cette position. Comme le soulignait déjà la requête Lang du 3 juillet 2007 adressée à la commission de gestion, l’engagement de l’armée à Téhéran aurait dû être soumis aux Chambres lors de la session d’automne à Flims. Fin août, un avis de droit du Département de justice confirmait le contenu de cette requête dans son intégralité. Violer le droit, tenter de passer outre le Parlement et informer bien trop tard et, qui plus est, sous pression médiatique est un véritable scandale politique. Le groupe des Verts soutenait le postulat de la commission de politique extérieure dont l’axe principal est le renforcement du Parlement et non celui de l’exécutif.