Axpo foule aux pieds la sécurité des centrales. Un argument supplémentaire en faveur de l’initiative pour la sortie du nucléaire.
Daniel Brélaz, conseiller national VD

Un article du « Matin Dimanche » publié aujourd’hui rapporte les attaques menées par Axpo contre les critères de mise hors service des centrales nucléaires. Or, Doris Leuthard combat l’initiative pour la sortie du nucléaire en assurant qu’il est clairement inscrit dans la loi quand une centrale doit être débranchée en raison des risques qu’elle fait peser sur la sécurité. C’est pourquoi les réacteurs actuels devraient pouvoir continuer à fonctionner tant qu’ils sont considérés comme sûrs. Ces dispositions légales font maintenant l’objet d’attaques de la part d’Axpo qui affirme qu’elles sont « nulles et non avenues ».

Ces dispositions sont pourtant ancrées dans l’ordonnance ayant trait à la mise hors service. Elles sont à la base des exigences de sécurité qui ont été demandées par l’IFSN après Fukushima. La manœuvre d’Axpo met aussi les pratiques des autorités de surveillance sur le gril.

Cette attaque brise un tabou. Quand un exploitant de centrale commence à s’attaquer à la loi, c’est tout le système de sécurité qui vacille. La confiance minimale nécessaire est détruite. Seules des dates claires de mise hors service constituent une garantie que les réacteurs ne seront pas débranchés trop tard. Et c’est exactement ce que demande l’initiative pour la sortie du nucléaire.