À l’ère du numérique, les médias de service public doivent pouvoir nouer un partenariat équitable avec le secteur privé. La CTT-N s’emploie malheureusement à leur mettre des bâtons dans les roues.
Daniel Brélaz, conseiller national VD

La commission des télécommunications du National (CTT-N) débattait aujourd’hui du rapport sur le service public. Certains élus ne sont manifestement pas conscients de leurs responsabilités envers les citoyens. Au lieu de se préoccuper d’un partenariat équitable entre les médias de service public et le secteur privé, une nécessité à l’ère du numérique, ils s’emploient systématiquement à affaiblir la SSR et la rendre otage du politique. Ce faisant, ils foulent aux pieds la mission que lui assigne la Constitution.

Les Verts s’opposent fermement à une compétence duale pour l’octroi de la concession à la SSR. Si le mandat de prestation de la SSR doit désormais être approuvée par le Parlement – comme l’a décidé la CTT-N – les politiciens auront toute latitude pour dicter au service public le contenu de ses programmes. Son indépendance et sa neutralité seront compromises.

Les Verts exigent une autorité de surveillance indépendante
Les Verts partagent le point de vue du Conseil fédéral, qui souligne l’importance pour notre Suisse quadrilingue d’un diffuseur public indépendant, solide et libéré de toute obligation de profit. C’est dans le cadre actuel qu’il peut le mieux remplir son rôle au service de la démocratie et de la cohésion sociale. Les Verts adhèrent pleinement au système de financement mixte en vigueur, mais prônent une limitation de la publicité dans les programmes principaux. Celle-ci doit rester interdite dans les programmes en ligne. Les Verts exigent la création d’une autorité de surveillance du service public indépendante de l’administration, comme il en existe dans les pays qui nous entourent. Son mandat comprendrait également l’examen approfondi des activités du secteur des télécommunications.