Par coûts externes des transports, on entend la part des coûts qui n’est pas directement imputée aux usagers, mais portée à la charge de la collectivité ou des générations futures (source: Annuaire statistique 2009). De plus, les transports publics, qui font partie du service public, exploitent des lignes non rentables, qui profitent à l’ensemble de la population.

Taxer plus lourdement les usagers du rail serait contre-productif pour l’instant. Le trafic routier doit d’abord couvrir ses coûts. Rouler en voiture est devenu encore moins cher avec les nouveaux véhicules plus efficients, alors que les prix des billets de train ont régulièrement été adaptés au renchérissement pendant ce temps.

Les Verts sont conscients du problème posé par l’accroissement du trafic pendulaire, tant ferroviaire que routier. Une augmentation unilatérale du prix des billets de train, sans introduction en parallèle du mobility pricing pour le trafic routier, inciterait cependant à un transfert du rail à la route, entraînant donc une charge supplémentaire pour cette dernière, et d’autant plus pour l’environnement.

Repenser l’aménagement du territoire plutôt qu’augmenter les prix
Tant que la route ne couvrira pas ses coûts externes, les Verts s’opposeront à l’augmentation des prix des billets de train. L’accroissement du trafic pendulaire doit en premier lieu conduire à un meilleur aménagement du territoire, c’est-à-dire à une densification des agglomérations. Construire au détriment des espaces verts doit être interdit.

Les « petits trajets » doivent devenir la ligne directrice de l’aménagement du territoire: lieux de domicile, de travail et d’achats doivent de nouveau être rapprochés. Ce qu’il faut combattre, c’est la dispersion de l’habitat, qui, en plus de la destruction des aires de détente, engendre des coûts d’infrastructure élevés.