Les réductions de prestations prévues par la 4e révision de la LACI sont non seulement socialement inadmissibles, mais également superflues : le déficit de l’assurance-chômage peut et doit être maîtrisé dans le cadre de la loi en vigueur. Selon celle-ci, le Conseil fédéral doit prélever un pourcentage de solidarité sur les revenus de 120’000 à 315’000 francs dès que les dettes de l’assurance dépassent 6,5 milliards de francs. C’est le cas cette année. Le pourcentage de solidarité permettrait d’assainir la situation et, d’ici dix ans, l’assurance aurait remboursé ses dettes.

Il faut donc dénoncer avec d’autant plus de vigueur l’attaque gratuite dont sont victimes les personnes sans travail. Les jeunes seraient particulièrement touchés par la réduction des indemnités journalières et la prolongation du délai d’attente. En un temps où le chômage des jeunes est devenu un véritable problème de société, le message est désastreux.

Les régions qui souffrent d’un taux de chômage élevé ne pourraient plus comme aujourd’hui demander une prolongation de la durée d’indemnisation. Cette mesure a jusqu’ici permis à des régions en crise comme l’arc jurassien d’éviter que de nombreuses personnes ne se retrouvent en fin de droit et passent à l’aide sociale. Avec la nouvelle loi, dès 2011, cela ne serait plus possible.

Economiser au mauvais endroit
Une fois de plus, lorsqu’il s’agit des assurances sociales, on cherche à économiser au mauvais endroit, à savoir chez les plus défavorisés. Une politique inacceptable pour les Verts, qui se sont toujours battus pour une société solidaire garantissant à tous les moyens de vivre décemment. Mais le peuple n’acceptera pas le démantèlement de son système de sécurité sociale, il l’a montré le 7 mars en disant non au vol des rentes. Les Verts sont donc confiants quant au succès du référendum contre la révision de la LACI.