Pour les Verts, la proposition du Conseil fédéral est un grave retour en arrière. Durcir l’accès au service civil et continuer à allonger sa durée foulent aux pieds le droit à l’objection de conscience. Et méprisent l’apport substantiel des civilistes à la collectivité. Le référendum menace.
Lisa Mazzone, conseillère nationale GE

Le Conseil fédéral a mis aujourd’hui en consultation un durcissement de la loi sur le service civil. Avec ces chicanes malvenues, ce projet piétine l’égalité de traitement entre recrues et civilistes et viole le droit à l’objection de conscience. Les civilistes remplissent leur obligation de servir avec un facteur de durée d’ores et déjà punitif (une fois et demie de plus que le service militaire).

Le Conseil fédéral doit maintenant présenter des chiffres clairs sur le nombre d’astreints qui réalisent vraiment un service (militaire ou civil) et quelle part parmi cette population choisit la voie du service civil. Les chiffres articulés par le DDPS donnent une image partielle et volontairement tronquée de la situation, pour s’en prendre au service civil. En 2013 (dernières statistiques disponibles sous cette forme), parmi les jeunes de 30 ans astreints, seuls 8% réalisaient un service civil, contre 52% qui ne réalisaient ni service civil ni armée.

Si ce projet est mis sous toit par le Conseil fédéral et le Parlement, les Verts proposeront à leurs organes dirigeants de soutenir le référendum déjà annoncé par CIVIVA en novembre.