La stratégie de Karin Keller-Sutter de faire des courbettes et de faire cavalier seul face à Trump est un échec cuisant. Le Conseil fédéral doit réagir en instaurant une taxe numérique pour les groupes américains de la tech et en renonçant à l’achat des F-35.
Lisa Mazzone, présidente des VERT-E-S suisses

S’isoler de l’Europe, faire des courbettes aux autocrates, supprimer de manière unilatérale les droits de douane industriels: la politique économique des partis bourgeois plonge une fois de plus la Suisse dans la crise. Face à l’introduction des droits de douane américains de 39%, le Conseil fédéral doit prendre dès maintenant des contre-mesures et réduire notre dépendance vis-à-vis des États-Unis. Il est primordial d’instaurer rapidement une taxe numérique pour les entreprises de la tech américaines et de renoncer à l’achat des F-35.  

La stratégie des courbettes de Karin Keller-Sutter, mais surtout celle de faire cavalier seul face à Trump est un échec cuisant. Il est pourtant clair, et depuis toujours, que l’Union européenne est notre partenaire politique et économique le plus fiable. Et non les États-Unis. Face à cette débâcle, les partis bourgeois doivent s’engager à conclure les accords bilatéraux III le plus rapidement possible. De plus, il faut développer une stratégie industrielle (Green Deal) afin de soutenir les domaines industriels porteurs d’avenir, tels que ceux liés à l’économie circulaire, comme le demandent les VERT-E-S depuis longtemps. Au lieu de poursuivre la dérégulation, au détriment notamment de la protection du climat et de l’environnement, il faut aider de manière ciblée les entreprises touchées par les droits de douane en recourant au chômage partiel, jusqu’à ce qu’elles se soient adaptées à la nouvelle situation. Nous demandons aussi que le Conseil fédéral renonce immédiatement à son plan d’économies préjudiciable à l’économie. 

Les VERT-E-S interviendront dans ce sens au parlement lors des prochaines séances de commission et lors de la session d’automne.