Le Conseil fédéral reconnaît l’urgence climatique mais s’arrête là. L’objectif qu’il veut inscrire dans la Constitution s’applique déjà et est insuffisant. Le récent rapport du GIEC est clair, nous devons sortir beaucoup plus rapidement des énergies fossiles.
Delphine Klopfenstein Broggini, conseillère nationale GE, membre CEATE

Le cœur de l’initiative pour les glaciers est la mise en œuvre des objectifs de l’Accord de Paris sur le climat et la création d’une base légale pour réduire progressivement les énergies fossiles et atteindre une société à zéro émission nette. Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) montre qu’il a urgence pour éviter pour que les situations météorologiques extrêmes ne deviennent un phénomène quotidien.  

Le Conseil fédéral partage, sur le fond, cette préoccupation et reconnaît qu’il est indispensable d’agir pour protéger le climat. Toutefois, le contre-projet qu’il propose est insuffisant : son objectif constitutionnel de zéro émission nette d’ici 2050 s’applique déjà, mais il est insuffisant pour atteindre l’objectif de 1,5 degré de l’Accord de Paris.  

Les VERT-E-S requièrent un programme pluriannuel pour investir dans le tournant climatique  

Le Non à la loi sur le CO2, le 13 juin, n’était pas un rejet de la protection du climat. Selon l’analyse de la votation, menée par gfs.bern, une nette majorité des votant-e-s (68%) souhaite que des mesures plus décisives soient prises contre le changement climatique. Il est donc urgent de financer le tournant climatique de manière socialement acceptable et équitable. Dans cette optique, les VERT-E-S ont déposé une initiative parlementaire demandant que les investissements dans la protection du climat soient en partie soutenus par des fonds de la Confédération. Cela nécessite un plan d’investissement à long terme similaire aux programmes de développement stratégique dans le domaine des infrastructures de transport.