Cette décision de la Commission de l’environnement est irresponsable. Les pays riches comme la Suisse doivent participer à la lutte contre le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité. La justice climatique ne doit pas être qu’un vain mot.
Lisa Mazzone, conseillère aux Etats GE

Une majorité de la Commission de l’environnement du Conseil des États (CEATE-E) souhaite réduire les contributions prévues par le Conseil fédéral pour la protection mondiale de l’environnement. Cette décision est irresponsable. La commission sape la crédibilité de la Suisse sur la scène internationale et réduit les contributions annoncées en début de semaine par le président de la Confédération Ignazio Cassis, lors de la conférence sur le climat COP27 à Sharm el-Sheik.

La crise climatique et environnementale exige que les pays riches comme la Suisse, qui doivent leur prospérité à la combustion d’énergies fossiles et à l’exploitation des ressources naturelles, soutiennent solidairement les pays les plus pauvres et particulièrement touchés. La Suisse doit assumer cette responsabilité.

Par rapport à ses performances économiques et aux dommages qu’elle a causés, la Suisse est loin d’apporter une contribution équitable au financement mondial du climat. Selon les ONG d’aide au développement, une contribution climatique équitable s’élèverait pour la Suisse à 1 milliard de francs par an. Pour les VERT-E-S, la Suisse doit s’efforcer d’atteindre cet objectif.