La stratégie présentée par l’Office fédéral de l’agriculture s’appuie sur une vision globale du secteur agroalimentaire, qui intègre toute la chaîne de production, de transformation et de distribution des denrées. En mettant l’accent sur la qualité, la Confédération répond à une des exigences fondamentales de Verts, qu’il s’agira maintenant de traduire en actes.
Les Verts restent néanmoins sur leur faim. Ils sont déçus que les autorités n’aient pas résolument pris parti pour une agriculture sans OGM. Ceci bien que le peuple ait largement approuvé l’initiative contre les OGM en novembre 2005 et que le Parlement ait récemment prolongé le moratoire de trois années supplémentaires. Ce message est on ne peut plus clair, et il serait temps d’en tenir compte en haut lieu.

Encourager le bio
Les méthodes biologiques augmentent considérablement la valeur ajoutée du secteur agricole. Il faut élaborer un plan d’action pour favoriser leur développement. La Suisse doit prendre exemple sur l’Union européenne et augmenter les surfaces dévolues au bio de 20% ces cinq prochaines années. La production indigène pourra ainsi satisfaire la forte demande des consommateurs et permettra d’éviter des importations souvent synonymes de longs trajets motorisés, donc de CO2 .
Ne devraient arborer le label bio que les denrées issues d’une agriculture biologique à 100%. Il ne faut pas tolérer d’exception à cette règle. L’étiquetage ne doit pas faire illusion sur le contenu !
Dans le domaine du commerce international, les Verts souhaitent que la Confédération s’engage davantage pour qu’une distinction soit faite entre les produits cultivés de façon durable de ceux qui ne le sont pas. Dans cette perspective, le parti écologiste soutient les initiatives déposées par les cantons de Vaud, Genève, Neuchâtel et du Jura, qui demandent que les importations soient soumises à des normes beaucoup plus strictes en ce qui concerne l’environnement et les conditions de travail.

Paiements directs contre prestations écologiques
Les paiements directs doivent être fonction des services rendus à la nature et à la société. Selon cette logique, les prestations qui contribuent au maintien de la souveraineté alimentaire et à l’entretien du paysage devraient être mieux rémunérées.