Ces derniers jours, l’objectif principal pour les Verts était que les deux otages soient libérés de leur situation intenable. Pour ne pas compromettre cette libération, ils se sont retenus dans leur critique du Conseil fédéral, en particulier son président. Etant donné que les otages n’ont pas pu rentrer hier et que la Lybie a présenté de nouvelles exigences de rançon, nous demandons que l’ensemble du Conseil fédéral prenne en main ce dossier et garde l’initiative en tant que collège. Nous rappelons le président Hans-Rudolf Merz a lui-même dit perdre la face si les otages n’étaient pas de retour le 1er septembre.

 

En outre, le Conseil fédéral est appelé à répondre à une série de questions critiques :

 

• Sur le contenu du contrat : du point de vue des Verts, il s’agit là d’une pure et simple capitulation devant le potentat libyen.
• Sur le fonctionnement du Conseil fédéral ; comment s’expliquer le manque patent de coordination entre le président Merz, le DFAE et le DFJP ? Comment en est-on arrivé à pareille cacophonie du Conseil fédéral, cacophonie qui a certainement nui davantage au retour des otages que les critiques généralisées de la presse ?
• Sur le rôle d’ABB: qu’a entrepris la grande entreprise pour la libération des otages durant les quatorze derniers mois ? Comment a-t-elle pu continuer à livrer des technologie de pointe à la Lybie ?
• Enfin, les Verts appellent le Conseil fédéral à se préoccuper du sort du frère disparu en Libye de l’employé maltraité par Hannibal Kadhafi.
LA DÉPENDANCE PÉTROLIÈRE, SOURCE DE PROBLÈMES SUR LE PLAN ÉCOLOGIQUE ET POLITIQUE 
La raison principale pour laquelle la Suisse s’est trouvée livrée pieds et poings liés aux sautes d’humeur du dictateur libyen tient à une chose : sa dépendance pétrolière. 50% du pétrole brut travaillé en Suisse et 20% de la benzine utilisée en Suisse sont d’origine libyenne.
Une preuve de plus que la réduction de notre dépendance pétrolière est une nécessité urgente, non seulement sur le plan écologique, mais aussi politique.