Conflit commercial ouvert, attaque du droit international et contre l’Etat de droit : depuis trois mois, Donald Trump souffle le chaud et le froid sur la planète. Et y sème le chaos. Dans ce contexte, le groupe parlementaire des VERT-E-S s’est penché aujourd’hui de manière approfondie sur les conséquences pour la Suisse. Premier constat tiré par la présidente du groupe, Aline Trede : « Le Conseil fédéral doit faire preuve de fermeté face à Trump, au lieu de continuer à lui faire des courbettes. Le Conseil fédéral doit changer de cap dans sa politique économique et sa politique extérieure. La réponse à America first doit être Europa united. » Le groupe parlementaire des VERT-E-S attend en particulier du Conseil fédéral qu’il s’engage en faveur des accords bilatéraux et qu’il les mette sous toit le plus rapidement possible, en même temps que les mesures de protection salariale convenues. 

En réaction aux droits de douane déjà imposés, les VERT-E-S réitèrent leur demande d’imposer les géants américains de la tech. D’autre part, la Suisse doit mettre sur pied une conférence au Bürgenstock sur le multilatéralisme et nommer un envoyé spécial en charge de la Genève internationale, notamment pour maintenir en Suisse les institutions onusiennes. 

Des outils contre la discrimination et la désinformation en ligne 

En renonçant, sans qu’on le lui demande, à instaurer une réglementation des plateformes numériques, pourtant promise et très attendue, le Conseil fédéral joue le jeu de Trump. Pour les VERT-E-S, c’est inadmissible car la Suisse a besoin de toute urgence d’une réglementation efficace des plateformes afin de limiter le pouvoir des entreprises technologiques notamment celles de la Silicon Valley. Face à l’inaction du Conseil fédéral, les VERT-E-S ont pris les choses en main : en élaborant notre propre proposition de loi pour mettre enfin un cadre aux dérives qui sévissent sur les plateformes numériques. Celle-ci est au coeur d’une initiative parlementaire qui sera déposée cette semaine lors de la session spéciale. « La haine, la discrimination et la désinformation n’ont pas leur place sur la toile. Le Conseil fédéral doit enfin tenir tête aux géants de la tech américains et limiter le pouvoir de leurs plateformes », martèle Raphaël Mahaim, conseiller national VD.