Le lobby immobilier ruine la protection climatique
Les VERT·E·S sont déçu-e-s que la suppression de la valeur locative ait passé la rampe, faisant courir le risque de pertes fiscales encore plus importantes et gravement régresser le tournant énergétique. Pas question maintenant de pratiquer les coupes drastiques que prévoit le Conseil fédéral dans le Programme Bâtiments. Il faut au contraire investir massivement pour réaliser nos objectifs climatiques, comme le demande l’initiative pour un fonds climat, sur laquelle nous voterons sous peu. Le Oui serré à une e-ID étatique sûre est par contre réjouissant, les VERT·E·S ayant amplement participé à son élaboration.
Aujourd’hui la protection climatique et les locataires ont perdu face au puissant lobby immobilier. Car, le climat et les locataires vont en fin de compte devoir payer la facture de ces cadeaux superflus faits aux riches. La suppression de la valeur locative signifie encore plus de pertes fiscales et de graves régressions dans le tournant énergétique. Par conséquent, il est clair qu’il faut immédiatement stopper le programme d’économies du Conseil fédéral. « Pas question de retrancher quoi que ce soit du Programme Bâtiments », prévient Lisa Mazzone, présidente des VERT·E·S suisses. « L’encouragement des rénovations énergétiques doit se poursuivre. Pour réaliser nos objectifs climatiques, il est nécessaire d’investir massivement, comme le demande notre initiative pour un fonds climat. »
En Suisse, les loyers sont en moyenne beaucoup trop élevés car le marché n’est pas contrôlé. « Après ce cadeau fait aux propriétaires, il est grand temps de s’occuper sérieusement des besoins des locataires », réagit Sophie Michaud Gigon, conseillère nationale VD. C’est pourquoi les VERT·E·S prennent fait et cause pour l’initiative sur les loyers.
L’e-ID Verte renforce la démocratie directe
Le « Oui » serré à la nouvelle e-ID montre à quel point le Conseil fédéral jouit d’une faible confiance auprès de la population. « Les projets de numérisation sont des sujets émotionnels et controversés », déclare Gerhard Andrey, conseiller national FR. « Les électrices et électeurs ont peu confiance dans le monde numérique actuel. Il faut davantage de protection de la sphère privée, de protection des données et de conditions-cadres solides. La nouvelle e-ID représente exactement cela. » Le Conseil fédéral doit maintenant présenter une réglementation efficace des plateformes, comme l’ont proposé les VERT-E-S dans leur propre projet de loi.
Les VERT·E·S se réjouissent que l’e-ID publique devienne désormais une réalité. Après avoir remporté la bataille référendaire contre l’e-ID privatisée en 2021, ils ont lancé la motion multipartis à l’origine de la solution actuelle. Les VERT·E·S ont également joué un rôle déterminant dans sa démarche participative.