Une majorité de la commission a dépecé le contre-projet « informel » aux initiatives sur les pesticides, le rendant inopérant. Ces deux initiatives sont donc plus nécessaires que jamais pour protéger l’eau potable et la biodiversité et pour rendre l’économie agro-alimentaire plus durable.
Sophie Michaud Gigon, conseillère nationale VD, membre CER

La Commission de l’économie et des redevances du National (CER-N) a suivi le Conseil des Etats en affaiblissant encore l’initiative parlementaire visant à réduire les risques liés aux pesticides et aux excédents d’engrais. Il y manque désormais des taxes incitatives et les déclarations obligatoires pour les denrées fourragères et les engrais. De plus, sur une proposition insufflée par le lobby agro-chimique, la protection de notre eau potable est encore vidée de sa substance. C’est irresponsable car cela rétrograde cette initiative parlementaire loin derrière la PA22+ bloquée par la CER-E. Et d’autant plus incompréhensible que les familles paysannes progressistes soutiennent la politique agricole PA22+.

Seules les deux initiatives « pour une Suisse libre de pesticides de synthèse » et « pour une eau potable propre » permettront de lancer les réformes urgentes en faveur de la protection de la biodiversité et de l’eau potable et pour que l’agriculture change de paradigme.