Les perspectives énergétiques 2050+ le montrent: la politique climatique suisse est insuffisante
Les perspectives énergétiques 2050+ montrent ce que les VERT-E-S dénoncent depuis des années: la politique climatique de la Suisse est insuffisante. Trop de carburants et de combustibles continueront à être brûlés. La Confédération souligne également le rôle important des émissions négatives, bien que leur potentiel soit incertain. Les VERT-E-S exigent que les émissions évitables ne soient compensées par des émissions négatives. Pour une protection climatique efficace, la place financière doit aussi être mise davantage à contribution.
Les prévisions de la Confédération montrent à quel point la politique climatique de la Suisse est insuffisante. Au lieu d’utiliser uniquement des alternatives aux carburants et les combustibles, les émissions de CO2 seront compensées par des émissions dites négatives. Entre autres mesures, le CO2 sera séparé de l’air et stocké dans la terre. Cette mesure est coûteuse et comporte des risques. Elle crée aussi de fausses incitations, car les alternatives aux combustibles fossiles sont moins encouragées. Il est donc clair, pour les VERT-E-S, que les émissions négatives ne doivent compenser que les émissions inévitables. Elles doivent aussi servir à éliminer les trop nombreuses émissions du passé. Telles sont aussi les exigences du groupe d’experts sur l’évolution du climat (GIEC). Ce n’est qu’ainsi que l’objectif de réduction de 1,5 degré pourra être atteint.
Les VERT-E-S montrent la voie
Dans leur Plan climat, les VERT-E-S montrent comment la Suisse peut se libérer des énergies fossiles d’ici 2040 au plus tard et quel rôle les émissions négatives jouent dans la protection du climat. Il est incompréhensible que la Confédération prévoie déjà 12 millions de tonnes d’émissions négatives, alors que leur potentiel est totalement incertain actuellement (c’est ce que montre également le rapport du Conseil fédéral sur les émissions négatives en application d’un postulat de la conseillère aux Etats Verte Adèle Thorens). Les VERT-E-S considèrent que le potentiel à terme des émissions négatives – à environ 6 millions de tonnes – est incertain selon les connaissances actuelles des choses. En janvier, les VERT-E-S présenteront une nouvelle version de leur Plan climat, adapté sur la base d’une consultation publique.
Pour une place financière pro-climatique
Outre l’utilisation de technologies respectueuses du climat, les VERT-E-S comptent sur une plus grande responsabilité de la place financière. Cette dernière doit faire partie de la solution, non du problème. Au lieu d’investir dans les industries fossiles, nous devons investir de manière cohérente dans les énergies renouvelables. Pour Adèle Thorens: «La politique climatique suisse est insuffisante. La Suisse doit sortir plus vite des énergies fossiles, elle en a les moyens! Elle doit aussi réorienter sa place financière pour qu’elle finance les solutions à la crise climatique plutôt que les énergies fossiles.»
Les VERT-E-S ont déposé plusieurs interventions sur le sujet:
- Postulat d’Adèle Thorens: Finance et climat. Etudier l’opportunité et les modalités d’une modulation du droit de timbre basée sur des critères de compatibilité climatique
- Postulat d’Adèle Thorens: Comment maintenir la compétitivité de notre secteur financier face aux récentes évolutions internationales en matière de durabilité?
- Initiative parlementaire d’Adèle Thorens: Donner un cadre de durabilité, sur la base de notre Constitution, aux activités de la BNS
- Initiative parlementaire de Delphine Klopfenstein: Les finances de la Confédération sous le prisme du climat
- Motion d’Adèle Thorens: Finance et climat. Intégrer explicitement les risques climatiques au devoir fiduciaire