Les prévisions de la Confédération montrent à quel point la politique climatique de la Suisse est insuffisante. Au lieu d’utiliser uniquement des alternatives aux carburants et les combustibles, les émissions de CO2 seront compensées par des émissions dites négatives. Entre autres mesures, le CO2 sera séparé de l’air et stocké dans la terre. Cette mesure est coûteuse et comporte des risques. Elle crée aussi de fausses incitations, car les alternatives aux combustibles fossiles sont moins encouragées. Il est donc clair, pour les VERT-E-S, que les émissions négatives ne doivent compenser que les émissions inévitables. Elles doivent aussi servir à éliminer les trop nombreuses émissions du passé. Telles sont aussi les exigences du groupe d’experts sur l’évolution du climat (GIEC). Ce n’est qu’ainsi que l’objectif de réduction de 1,5 degré pourra être atteint.
 
Les VERT-E-S montrent la voie
Dans leur Plan climat, les VERT-E-S montrent comment la Suisse peut se libérer des énergies fossiles d’ici 2040 au plus tard et quel rôle les émissions négatives jouent dans la protection du climat. Il est incompréhensible que la Confédération prévoie déjà 12 millions de tonnes d’émissions négatives, alors que leur potentiel est totalement incertain actuellement (c’est ce que montre également le rapport du Conseil fédéral sur les émissions négatives en application d’un postulat de la conseillère aux Etats Verte Adèle Thorens). Les VERT-E-S considèrent que le potentiel à terme des émissions négatives – à environ 6 millions de tonnes – est incertain selon les connaissances actuelles des choses. En janvier, les VERT-E-S présenteront une nouvelle version de leur Plan climat, adapté sur la base d’une consultation publique.
 
Pour une place financière pro-climatique
Outre l’utilisation de technologies respectueuses du climat, les VERT-E-S comptent sur une plus grande responsabilité de la place financière. Cette dernière doit faire partie de la solution, non du problème. Au lieu d’investir dans les industries fossiles, nous devons investir de manière cohérente dans les énergies renouvelables. Pour Adèle Thorens: «La politique climatique suisse est insuffisante. La Suisse doit sortir plus vite des énergies fossiles, elle en a les moyens! Elle doit aussi réorienter sa place financière pour qu’elle finance les solutions à la crise climatique plutôt que les énergies fossiles.»

Les VERT-E-S ont déposé plusieurs interventions sur le sujet: