L’initiative pour des aliments équitables plus nécessaire que jamais
Les craintes sont avérées. Le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement UE/USA (Transatlantic Trade and Investment Partnership – TTIP) ne vise rien de moins qu’à démanteler les normes de production. Les denrées alimentaires et l’agriculture seraient particulièrement touchées. L’initiative pour des aliments équitables est donc plus nécessaire que jamais. Les Verts rejettent catégoriquement une participation au TTIP.

Pour les Verts, la clause la plus inacceptable concerne les droits des investisseurs, car ils permettraient à l’industrie agro-alimentaire d’exercer une véritable dictature en lui donnant le droit de porter plainte contre les Etats, afin de défendre ses intérêts. En Amérique du Nord, c’est déjà une réalité avec l’accord de libre-échange NAFTA. Celui-ci a p.ex. permis à une entreprise pétrolière américaine d’exiger du Canada des compensations à hauteur de 250 millions de francs de dollars pour pertes de recettes, après que la province du Québec a interdit la fracturation hydraulique (fracking).
Le TTIP est axé uniquement sur la maximisation du profit de quelques multinationales. Il n’est pas question pour les Verts que la Suisse y participe, c’est pourquoi ils rejoignent la campagne anti-TTIP des Verts européens.
Initiative pour des aliments équitables : commerce légitime au lieu de libre-échange
Pour les Verts, les règles commerciales devraient être conçues pour encourager une économie écologique et équitable et pour améliorer la qualité de vie de la population de tous les pays. Seules des normes élevées, contraignant tous les partenaires commerciaux, peuvent empêcher la sous-enchère écologique et sociale. C’est exactement ce qu’exige l’initiative pour des aliments équitables, que les Verts ont déposée l’automne passé.
L’initiative Verte est plus nécessaire que jamais, car le Conseil fédéral accorde plus d’importance à un libre-échange illimité qu’à la protection de l’environnement et aux conditions de travail équitables. Il encourage ainsi les importations bradées de l’industrie agro-alimentaire et met les acquis de la politique agricole sous pression. Au détriment des agricultrices et agriculteurs ainsi que des consommatrices et consommateurs.