Dans une démocratie, qui plus est dans une démocratie directe, les électrices et électeurs doivent pouvoir être informés sur la provenance des fonds.
Lisa Mazzone, conseillère nationale GE

La Suisse est le seul pays occidental dans lequel le financement du monde politique ne connaît aucune règle. Nadine Masshardt le regrette, « pour l’instant, la population n’est pas en mesure de savoir d’où viennent les millions avec lesquels les élections et les votations sont influencées ».

L’initiative sur la transparence éclaire certains points : les individus, partis et comités qui participent à des élections ou des votations doivent divulguer l’origine de leurs moyens financiers dès que ces derniers dépassent la somme de 100’000 francs. De plus, l’acceptation de dons anonymes est interdite et tout don de plus de 10’000 francs doit être rendu public.

Pour Lisa Mazzone, « dans une démocratie, qui plus est dans une démocratie directe, les électrices et électeurs doivent pouvoir être informés sur la provenance des fonds ». Rosmarie Quadranti ajoute que « la transparence renforce la confiance de la population envers la politique. Au vu des récentes affaires liées au lobbysme dans le monde parlementaire, une telle mesure est cruellement nécessaire »

C’est pour cela que les nombreux individus et organisations se sont regroupés pour former «l’alliance pour plus de transparence dans le financement politique». L’initiative qu’ils ont rédigée ensemble est actuellement soumise à l’examen préliminaire de la Chancellerie fédérale. Elle sera lancée au début de l’année 2016.