La prolongation des F/A-18 ne doit pas être un chèque en blanc pour l’achat de nouveaux avions de combat. Les Verts demandent de limiter la flotte actuelle à 12 avions nécessaires pour une police aérienne.
Lisa Mazzone, conseillère nationale GE

La commission de la politique de sécurité du National va se prononcer sur le programme d’armement 2017. Celui-ci propose notamment de dépenser des millions de francs pour étudier l’achat de nouveaux avions de combat – sans même attendre les conclusions du rapport d’experts prévues pour ce printemps – ainsi que pour prolonger l’ensemble de la flotte de F/A-18. Après le rejet par le peuple de l’achat des Gripen en 2014, la stratégie doit être adaptée et la force aérienne doit se limiter à une police de l’air. D’autant plus que le DDPS semble peu au clair sur les véritables menaces qui pèsent sur la Suisse après le cafouillage autour du projet d’équiper les F/A-18 de bombes.

De même, les Verts rejettent les achats de munitions totalement excessifs, dont le besoin n’est pas prouvé et est proposé uniquement suite à la suspension du projet de défense sol-air, ce qui permet de proposer des acquisitions « qui n’auraient pu être réalisées qu’ultérieurement, voire pas du tout », selon le Message (p.7). Les Verts ont donc déposé plusieurs amendements au programme d’armement 2017 dans le cadre des discussions au sein de la CPS-N.

Plutôt que de dépenser des milliards dans de nouveaux avions de combat, l’Etat devrait investir dans des projets plus pertinents pour l’avenir de notre pays (infrastructures pour l’énergie et les transports, formation, recherche) et le maintien de la sécurité (lutte civile contre les cyberattaques, prévention et intervention en cas de catastrophes, politique de la paix, lutte contre le réchauffement climatique).