« Notre démocratie est probablement trop lente pour maîtriser le défi de ce siècle qu’est le réchauffement climatique. Nous devons la rendre plus courageuse ! », estime Balthasar Glättli dans son discours devant les délégué-e-s Vert-e-s. La loi sur le CO2, un compromis déjà bien maigre pour atteindre les objectifs climatiques de l’Accord de Paris, a été rejetée en juin dernier. Or, le dernier rapport du GIEC, publié début août, est on ne peut plus clair : en suivant l’évolution actuelle, la Terre connaîtra un réchauffement de 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, en 2030 déjà. Il ne nous reste donc que 9 ans pour changer résolument de cap. Il faut rendre la démocratie plus courageuse pour agir plus rapidement plaide le président des VERT-E-S  

Des Conseils citoyens représentatifs, l’âge de vote à 16 ans ainsi que le droit de vote pour les immigré-e-s  
Balthasar Glättli invite à intégrer au sein de notre démocratie directe un Conseil de citoyennes et citoyens tiré-e-s au sort et représentatif (en détail), afin de donner un coup d’accélérateur à la politique climatique tout en suscitant un large soutien populaire. De tels conseils citoyens ont fait leurs preuves, p.ex. en Irlande autour de sujets très controversés, mais dont les solutions ont été amplement acceptées dans les urnes. De même, la voix des jeunes est décisive : c’est pourquoi les VERT-E-S militent avec succès en faveur du droit de vote à 16 ans. Enfin, les 1,5 million de personnes vivant en Suisse sans passeport à croix blanche doivent avoir aussi voix au chapitre – et donc codéfinir la politique climatique, dont elles supportent également les conséquences. Balthasar Glättli réitère ainsi la demande de son initiative parlementaire, déposée en début d’année. 

« À l’opposé du plus grand parti de Suisse, qui se réunit également aujourd’hui dans le canton de Fribourg, les VERT-E-S veulent renforcer la cohésion de cette nation née d’une volonté collective qu’est la Suisse, au lieu de la diviser… pour lutter contre le réchauffement climatique, le plus grand défi de notre temps, qui nous concerne toutes et tous – sans exception : que ce soit à la montagne, en plaine, en Romandie, au Tessin, dans les campagnes, les villes ou les agglomérations », conclut le président Vert.