Non à un durcissement du système d’asile européen

La solidarité et la protection sont absentes du nouveau pacte européen sur la migration. Celui-ci n’encourage pas la coopération des pays européens et aggrave la situation déjà précaire des réfugié-e-s.

Delphine Klopfenstein Broggini, conseillère nationale GE

Aujourd’hui, la Commission des institutions politiques du Conseil national a décidé de ne pas renvoyer le dossier du pacte européen sur la migration et l’asile au Conseil fédéral, comme le demandait le conseiller national Vert Balthasar Glättli. Pourtant, ce pacte n’améliorera pas la situation précaire des réfugié-e-s aux frontières extérieures de l’UE. Au contraire : en l’adoptant, la Suisse appliquera des mesures inhumaines, mais sans reprendre les rares améliorations qu’il comporte. 

Ce pacte migratoire institutionnalise l’injustice aux frontières. Il permettrait d’enfermer les réfugié-e-s dans des camps aux frontières, mais aussi de prendre des mesures répressives contre des enfants à partir de 6 ans. Un pacte en totale contradiction avec les valeurs fondamentales de l’UE et de la Suisse. 

C’est pourquoi les VERT-E-S rejettent avec force l’adoption du pacte dans sa forme actuelle. Au lieu de déléguer ses responsabilités, la Suisse devrait enfin introduire un statut de protection humanitaire pour les personnes fuyant les pays en guerre, comme le fait déjà l’UE.