Le discours du vice-président américain JD Vance est un brûlot libertarien pavé de fake news. Son objectif est un soutien à l’extrême droite allemande et européenne. Il attaque la législation européenne visant à mieux cadrer une industrie du numérique aux mains des oligarques, qui gravitent désormais au sein même du pouvoir américain. Ce discours vise des États qui, comme la Suisse, ont à cœur de faire respecter l’État de droit en poursuivant les auteurs d’actes ou propos fascistes, racistes ou antisémites dans nos pays.  

Le soutien exprimé par la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter dans une grande interview accordée au journal Le Temps n’est pas conforme aux valeurs et principes de la Suisse et il nous isole de notre principal partenaire: l’Union européenne. 

Madame la Présidente, donner du crédit à un tel discours qui attaque nos voisins et partenaires européens n’est pas digne de la Suisse. Mais c’est surtout dangereux, à l’heure où vous évoquez vous-même le besoin de renforcer les liens avec l’Allemagne et l’Europe !  

La Suisse est un pays où les libertés sont défendues comme droit fondamental, pas le libertarisme. 

La Suisse n’est pas un far west où un Shérif seul fait la loi. La Suisse n’est pas un pays où les lois sont faites par et pour les oligarques. La Suisse n’est pas un État où les journalistes critiques sont exclus des conférences de presses. La Suisse n’est pas un État où des informations sont retirées du web car elles déplaisent au président. 

La Suisse est un État de droit où chacune et chacun bénéficie des mêmes droits et de la protection de l’État. La Suisse est un État de droit où le racisme, l’antisémitisme ou l’homophobie sont combattues par la loi comme le sont les atteintes à l’honneur ou aux personnes.