Pas d’autres compétences pour un service de renseignement « passoire »
Gerhard Andrey à propos des révélations de possibles fuites du service de renseignement vers la Russie :

Selon une enquête de la SRF (en all.), l’équipe cyber du service de renseignement suisse (SRC) a probablement livré des données sensibles aux services secrets russes pendant des années. Les fuites étaient si graves qu’elles ont failli compromettre la coopération avec des services de renseignements alliés.
Cette nouvelle affaire vient allonger la liste des scandales au service de renseignement. À la surveillance zélée bien au-delà des limites légales, s’ajoutent maintenant des flux incontrôlés de données et leur traitement. On peut se demander si les recommandations de l’Autorité de surveillance indépendante AS-Rens ont été suivies.
Par conséquent, il est irresponsable et erroné d’octroyer au SRC davantage de moyens financiers ou de compétences en matière de surveillance, comme le prévoit la modification de la loi fédérale sur le renseignement (LRens). Les VERT-E-S l’avaient déjà vigoureusement rejetée lors de la consultation en 2022, et cette énième affaire conforte encore cette position.