Pas de méga-autoroutes par la petite porte
Le Non du 24 novembre 2024 à l’extension des autoroutes est un signal clair. Un signal que le Conseil fédéral ignore complètement dans son mandat pour l’expertise «Transports 2045» publiée aujourd’hui. Au lieu d’amorcer une véritable transition durable dans le domaine des transports, Albert Rösti continue de miser sur de nouvelles méga-autoroutes et donc sur un concept de mobilité rejeté par l’électorat.
En novembre 2024, la population a envoyé un signal clair : pas de nouvelle construction de méga-autoroutes à coups de milliards. Par ce Non, la population a clairement indiqué qu’elle souhaitait une politique de mobilité durable et tournée vers l’avenir.
Malgré cela, dans son mandat pour l’expertise « Transports 2045 » publiée aujourd’hui, le Conseil fédéral a remis sur la table les projets déjà rejetés. La décision prise dans les urnes est ainsi remise en question. « Avec ce rapport, Albert Rösti commande de nouvelles autoroutes pour un montant de 9 milliards de francs », critique Lisa Mazzone, présidente des VERT-E-S suisses. « Il ignore ainsi le mandat clair donné par les électrices et électeurs en faveur d’une transition durable dans le domaine de la mobilité. »
Il est inacceptable que les projets autoroutiers rejetés par le peuple à Bâle et Saint-Gall soient notamment resservis. Dans le même temps, de nouvelles méga-routes devraient voir le jour au Tessin ou dans la région de Zurich. « Ces projets ne sont ni écologiquement ni démocratiquement acceptables », poursuit Lisa Mazzone. « Au lieu de bétonner des terres, nous devons enfin investir dans une mobilité respectueuse du climat. »
Cette expertise ne traite pas d’une question pourtant urgente : élaborer une vision durable de la mobilité pour l’avenir. Elle ne tient pas compte non plus de la promotion du trafic cycliste et piétonnier dans les agglomérations. « Nous avons besoin d’une vision claire de la manière dont nous voulons organiser la mobilité », souligne Lisa Mazzone.
Le rapport confirme que les besoins en infrastructures ferroviaires sont énormes. Pour les VERT-E-S, il est clair que le rail doit être priorisé par rapport à la route. Nous nous engageons donc avec force en faveur de la variante à 24 milliards présentée pour l’extension du réseau ferroviaire.