Les rentes des femmes sont toujours 30% inférieures à celles des hommes, car les femmes sont moins bien payées, voire non payées pour toutes les tâches d’encadrement et de soins, ou ont un taux d’occupation inférieur. Raison pour laquelle les VERT-E-S ne comprennent pas pourquoi ce devrait être les femmes qui assurent principalement le financement de l’AVS, en relevant l’âge de leur retraite, ce qui leur fait perdre des milliards de rente. « Les VERT-E-S refusent catégoriquement le relèvement de l’âge de la retraite des femmes, tant que les lacunes de leurs rentes ne sont pas comblées et que les discriminations salariales persistent. Et tant que les faibles revenus ne sont pas mieux assurés par le second pilier », précise Maya Graf, conseillère aux États.

L’AVS est déjà aujourd’hui pour beaucoup de personnes – notamment des femmes – trop basse. En effet, elle ne parvient pas à assurer le niveau de vie antérieur, comme le prescrit la Constitution, ni même parfois à couvrir les besoins vitaux. Par conséquent, les VERT-E-S misent sur un renforcement de ce premier pilier – au lieu de le démanteler – pour réformer la prévoyance-vieillesse. Équitable et socialement finançable, c’est l’assurance la plus sociale au niveau du rapport prix – prestation. Enfin, les VERT-E-S invitent le Conseil fédéral et le Parlement à envisager d’autres sources de financement pour la réformer.