Lors des débats des 5 et 7 décembre au Conseil national, le groupe parlementaire vert soutiendra à une large majorité l’initiative « Pour la souveraineté alimentaire », lancé par le syndicat paysan uniterre, car elle défend des revendications essentielles à une agriculture durable :

  • une agriculture paysanne diversifiée sans OGM,
  • des prix équitables et un revenu juste dans l’agriculture,
  • davantage de transparence commerciale,
  • le renforcement des structures régionales de production et de consommation alimentaire, et
  • un commerce international équitable.

Commerce équitable au lieu d’un libre-échange au détriment de la population, des animaux et de l’environnement

Cette initiative est nécessaire car, selon sa « Vue d’ensemble de la politique agricole à moyen terme », le Conseil fédéral envisage de sacrifier l’agriculture durable sur l’autel du libre-échange : sa Vue d’ensemble n’apporte aucune solution d’avenir aux problèmes urgents de pollution des sols, des eaux et de l’air. On n’y parle plus de « relations commerciales transfrontalières (contribuant) au développement durable de l’agriculture et du secteur agroalimentaire », comme l’exige le nouvel article constitutionnel 104a « sécurité alimentaire », que la population a pourtant plébiscité à près de 80% le 24 septembre dernier.

Le Oui à l’article constitutionnel sur la sécurité alimentaire est un succès pour les Verts. Mais l’initiative pour des aliments équitables est nécessaire, si on ne veut pas en rester à une belle déclaration d’intention.