La montée du populisme de droite et le renforcement des actions impérialistes de grandes puissance – USA, Chine, Russie – font reculer les droits fondamentaux partout dans le monde. C’est inquiétant car les inégalités et les injustices se renforcent. Pour les contrer, il faut une réponse forte : une Europe unie et solidaire : « La Suisse doit défendre la justice et l’équité globale par des règles solides, en vue de maîtriser la crise environnementale et climatique mais aussi de faire progresser les droits fondamentaux. Et elle doit le faire avec l’UE », a déclaré Lisa Mazzone, présidente des VERT-E-S, devant les délégué-e-s à Brigue. Dans son discours, Lisa Mazzone a aussi vivement critiqué la montée isolationniste et xénophobe de l’UDC: «La migration est la réalité de la Suisse. Et elle enrichit la Suisse. Au propre et au figuré. Il n’y a pas trop de réfugié-e-s, mais pas assez de protection pour celles et ceux qui en ont besoin. Ensemble, nous combattons l’initiative isolationniste de l’UDC pour une Suisse à 10 millions d’habitantes et habitants. »

La Suisse doit agir de manière responsable
Étant l’un des pays les plus globalisés au monde, notre pays n’a que trop souvent assuré sa croissance économique au détriment des population du Sud et de l’environnement. « Il est temps que la Suisse adapte ses politiques économiques et agisse de manière responsable ! Elle doit arrêter de s’enrichir sur le dos des plus pauvres et au détriment des générations futures », a martelé Nicolas Walder, conseiller national GE. Et de souligner que notre pays qui est la 20e puissance économique, possède d‘importants leviers au sein du système économique mondial pour y arriver : dans les accords économiques bilatéraux, grâce à la coopération au développement ou au travers de sa place financière et de son secteur de négoce des matières premières. « Tout accord de libre-échange – notamment avec la Chine et le Mercosur – doit contenir des règles véritablement contraignantes de respect des droits humains et de protection de l’environnement. Sans cela, nous les combattrons par référendum », a répété Nicolas Walder. Ces revendications se trouvent au cœur de la résolution « Commerce équitable plutôt que libre-échange », acceptée par les délégué-e-s. Celle-ci exige d’ancrer le commerce équitable dans la pratique, que ce soit en obligeant ses multinationales et ses banques à agir de manière responsable ou encore en renforçant la coopération au développement.

S’adapter au climat
A Brigue, les VERT-E-S ont adopté une seconde résolution, intitulée « La Suisse doit agir pour s’adapter au climat ».  L’été passé, les inondations et les laves torrentielles ont semé la mort et la désolation dans les régions alpines, et ont provoqué pour plusieurs centaines de millions de francs de dégâts. « Il faut protéger la population, les écosystèmes et les infrastructures des conséquences de la crise climatique. Mais il faut aussi réduire drastiquement les émissions de CO2. Il y a urgence ! », a défendu Samantha Bourgoin, vice-présidente des VERT-E-S. A travers cette résolution, les VERT-E-S demandent de créer une assurance climat, de prendre des mesures contre les crues ou les îlots de chaleur et en les financer grâce au fonds routier FORTA.

Finalement, les VERT-E-S ont adopté le Non sur la suppression de la valeur locative. Nous ne voulons pas de ce cadeau fiscal fait aux propriétaires immobiliers. De plus, il risque d’engendrer de lourdes pertes fiscales. Celles-ci interviennent au moment où la Confédération projette de couper drastiquement dans la protection de l’environnement, le soutien aux transports publics, la coopération internationale. Renoncer à ces recettes porterait un coup très dur à ces domaines.

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