La commission refuse de fixer toute limite à l’exploitation des centrales nucléaires. On joue à la roulette russe avec la sécurité de la population suisse. Heureusement, le peuple aura le dernier mot.
Robert Cramer, conseiller aux Etats GE

La décision de la commission est extrêmement dangereuse. Les centrales nucléaires suisses ont été conçues à l’origine pour une durée de vie maximale de 30 à 40 ans. Les technologies utilisées sont dépassées, la matériel présente désormais des défauts et devient plus fragile. Les ultra-vieilles centrales de Mühleberg et Beznau en particulier doivent être immédiatement débranchées pour des raisons de sécurité – rappelons que celle de Beznau est la plus vieille centrale nucléaire au monde ! En outre, une planification de l’arrêt des centrales nucléaires favoriserait les investissements pour l’efficience énergétique et pour produire du courant vert. L’initiative « Pour la sortie programmée de l’énergie nucléaire » fait donc avancer le tournant énergétique!

Selon une étude GFS, l’initiative a de très grandes chances d’être acceptée en votation : les trois quarts de la population continuent à soutenir la sortie du nucléaire et plus des deux tiers souhaiteraient limiter la durée d’exploitation des centrales, comme le demande l’initiative.

Celle-ci prévoit que les centrales nucléaires suisses puissent être exploitées durant 45 ans au maximum. En cas de problèmes de sécurité, elles pourraient être fermées avant ce délai. C’est déjà le cas aujourd’hui avec les graves carences que présentent les deux très vieilles centrales de Beznau et Mühleberg. Selon l’initiative, les centrales nucléaires devront être remplacées par des économies d’énergie, l’efficience énergétique et le développement des énergies renouvelables.