La récente vague de plaintes contre l’UBS rend nécessaire la clarification du rôle joué par la FINMA dans la question des manipulations de taux d’intérêt par l’UBS. Qui savait quoi et à quel moment ? Qu’est-ce qui a été entrepris pour contrer le comportement fautif de l’UBS ? Une CEP doit répondre à ces questions. Les Verts demanderont une enquête sur cette affaire lors de la session parlementaire du printemps prochain.

La mauvaise personne à la FINMA
La CEP doit en particulier se pencher sur la position de Mark Branson. Le chef de la division Banques de la FINMA était le directeur exécutif de l’UBS Japon pendant la période de manipulation du taux d’intérêt interbancaire Libor. La filiale japonaise d‘UBS se reconnaît aujourd’hui coupable au sens pénal d’avoir manipulé des taux d’intérêt de référence. En juin encore la FINMA considérait que la position de Mark Branson, qui s’est entre-temps récusé dans cette enquête, n’était pas problématique. Avec les manipulations effectuées durant plusieurs années, l’UBS s’attire maintenant des amendes de l’ordre du milliard. Le problème pour la Suisse est que la grande banque bénéficie toujours d’une garantie étatique et continue de mener ses affaires de manière négligente.

Une nouvelle chance pour la nomination d‘une CEP
En juin 2010, la nomination d’une CEP sur l‘UBS a échoué devant le Conseil des Etats. La place financière s’est imposée une fois de plus. Entre-temps, le scandale du taux Libor fournit de nouveaux faits qui redonnent un caractère urgent à la nomination d’une CEP.