La démission du président de la FINMA est une bonne nouvelle
Le retrait du président de la FINMA Eugen Haltiner est une bonne nouvelle pour la place financière suisse. La FINMA ne peut jouer pleinement son rôle d’autorité de surveillance que si elle est dirigée par une personnalité compétente, indépendante des grandes banques. Une régulation efficace est indispensable afin de ne pas répéter les erreurs à l’origine de la crise financière que nous venons de traverser.
En regard des très nombreuses critiques dont sa politique a fait l’objet, notamment de la part des Verts, Monsieur Haltiner a agi sagement en décidant de se retirer. Sous l’influence des grandes banques, la FINMA n’a pas pu remplir sa mission de surveillance durant l’affaire UBS et la crise financière qui en a découlé.
Il faut attacher un soin tout particulier au choix de la personnalité qui remplira désormais les fonctions de Monsieur Haltiner, mais également s’interroger sur le fonctionnement des autorités de surveillance. L’indépendance de la FINMA doit être garantie contre tout risque de prise d’influence des établissements bancaires privés. Il s’agit en même temps de lui assurer une plus grande autonomie vis-à-vis du département fédéral des finances. Les départs quasi simultanés de Messieurs Merz et Haltiner offrent donc une double chance de mettre en œuvre les réformes indispensables à une gestion plus transparente de la finance suisse.
Des règles plus strictes
La FINMA a en effet du pain sur la planche : il lui faut d’urgence édicter des restrictions concernant la rémunération des cadres des grandes banques, augmenter ses propres fonds et se protéger contre les risques inconsidérés, par exemple en interdisant les opérations de titrisation douteuses.
Les Verts exigent depuis longtemps que les milieux bancaires soient soumis à des règlementations beaucoup plus strictes. Ne laissons pas passer l’occasion de nommer à la FINMA et au département des finances des personnalités compétentes œuvrant dans ce sens.