Le résultat de la votation d’aujourd’hui est une gifle à la face des femmes, des jeunes et des personnes en fin de parcours professionnel. Ils en subiront très durement les conséquences. La diminution des rentes menace de pauvreté les femmes qui sont mères, qui viennent de divorcer ou ont perdu leur mari. Les jeunes sans travail pourront se voir retirer la possibilité d’acquérir de l’expérience dans le métier qu’ils ont appris, car ils seront obligés d’accepter n’importe quel emploi.

Un dangereux processus de paupérisation est en marche, que cette révision va encore accélérer. Punir les chômeurs ne peut pas constituer une politique d’avenir, il s’agit au contraire d’un grand pas en arrière. Les Verts soulignent que les régions qui connaissent le plus fort taux de chômage – dont tous les cantons romands – ont voté contre la révision. Elle ne doit donc pas entrer en vigueur avant que le marché du travail se soit complètement remis de la crise.

Les problèmes de l’assurance-chômage ne seront évidemment pas réglés avec l’acceptation de la révision. Les personnes touchées par le chômage devront simplement se tourner plus rapidement vers l’aide sociale. Ce sont donc finalement les villes et les cantons qui règleront l’ardoise et assumeront des coûts supplémentaires pouvant aller jusqu’à 240 millions de francs. Les Verts n’en vont pas moins continuer à se battre pour que les assurances sociales puissent pleinement remplir leur fonction et soient financées de manière équitable.