Entre 2003 et 2015, la fortune du 1% de la population la plus riche a augmenté de 36% à 43%. Aujourd’hui, 1,9% de la population possède la moitié de la richesse totale. Ce fossé ne doit pas continuer à se creuser, au risque de renforcer les inégalités et un ressentiment qui nuirait à la cohésion de notre société.

Deux extrêmes illustrent le fond du débat : Travailler à 100% et ne pas pouvoir subvenir aux besoins de sa famille (working poor), comme être millionnaire sans n’avoir jamais travaillé sont des exemples qui choquent.

Réfléchir à optimiser et à mieux répartir la fiscalité est une tâche étatique.L’initiative 99% a le mérite de relancer la discussion dans une période de pandémie qui laissera des traces et nécessitera des actions économiques et fiscales à moyen terme.

En taxant 1,5 fois les revenus du capital (intérêts, dividendes, etc.), on allège le poids sur les bas et moyens revenus et on assure à l’État une manne à la hauteur des besoins en termes de santé, de transition écologique et d’éducation, des domaines financés majoritairement par l’État. Une fiscalité plus juste aide donc aussi à réaliser les ambitions nécessaires pour répondre aux enjeux actuels. 

Sophie Michaud Gigon
conseillère nationale VD
@smichaudgigon