Assurer la sécurité de l’approvisionnement en électricité, tel est l’argument avancé par Albert Rösti pour autoriser la construction de nouvelles centrales nucléaires. Un non-sens car une nouvelle centrale ne contribue pas au tournant énergétique. De plus, il faudrait des décennies avant qu’elle puisse produire du courant. Sans compter le risque sécuritaire et le problème des déchets radioactifs toujours pas résolu. 

Alber Rösti se moque de la volonté populaire : en disant Oui en 2017 à la Stratégie énergétique 2050, la population suisse s’est clairement prononcée contre la construction d’une nouvelle centrale nucléaire. En juin dernier, le peuple a de nouveau clairement dit Oui à la loi sur l’électricité qui entérine l’accélération du développement des énergies renouvelables, en particulier du solaire, et rend totalement inutile la poursuite du nucléaire.  

Finalement, même les producteurs d’électricité ne veulent pas du nucléaire car il est infinançable sans subventions massives de l’Etat. 

Pas une énergie d’avenir 

Récemment, Christian Schaffner, le directeur de l’Energy Science Center de l’ETH Zurich, a donné une conférence sur la transformation du système énergétique suisse. Il a souligné que la principale qualité recherchée des centrales électriques est la flexibilité de la production, qu’ont par exemple les barrages, et non une production non contrôlable comme celle des centrales nucléaires. 

Au lieu d’un retour au nucléaire, nous devons accélérer le tournant énergétique, par exemple grâce à notre initiative solaire qui demande que toutes les surfaces appropriées des bâtiments soient équipées de panneaux solaires.  

Relancer le nucléaire n’est qu’un moyen de détourner l’attention afin de freiner l’essor des énergies renouvelables et de couler la transition énergétique. Ce à quoi nous nous opposerons avec force, si besoin, en lançant un référendum ! 

Christophe Clivaz  
conseiller national VS