La loi climat ancre comme objectif la réduction des émissions suisses de gaz à effet de serre à zéro net (neutralité carbone) d’ici 2050. Le réchauffement climatique mondial est principalement dû aux énergies fossiles telles que charbon, pétrole ou gaz. Si nous voulons le stopper, nous devons cesser d’y avoir recours. C’est possible si nous passons le plus vite possible aux énergies renouvelables, à commencer par le solaire qui est l’énergie renouvelable ayant le plus grand potentiel inutilisé en Suisse.

Malheureusement, lors des débats au Parlement concernant la loi sur l’électricité il n’a pas été possible de trouver une majorité pour exploiter ce potentiel. C’est là qu’entre en scène l’initiative solaire qui demande que lors de nouvelles constructions et de transformations importantes, les surfaces appropriées des toits et façades soient utilisées pour la production d’énergie renouvelable. Au plus tard 15 ans après l’acceptation de l’initiative, cette obligation s’appliquera également aux bâtiments existants, sauf pour les bâtiments classés monuments historiques ou pour lesquels l’utilisation d’énergies renouvelables serait disproportionnée pour d’autres raisons. Des aides financières de la Confédération sont également prévues.

Contrer le nucléaire
L’initiative solaire est d’autant plus nécessaire qu’elle constitue aussi un moyen de s’opposer à l’initiative « De l’électricité pour tous en tout temps (Stop au blackout) » déposée en début d’année. Cette dernière propose, en agitant la menace d’une pénurie programmée d’électricité, d’autoriser à nouveau la construction de centrales nucléaires dans notre pays, un non-sens tant environnemental qu’économique. La décision populaire de sortir du nucléaire prise en 2017 dans le cadre de la Stratégie énergétique 2050 serait ainsi balayée. La crainte est grande que cette initiative soit accueillie favorablement par le conseiller fédéral pro-nucléaire Albert Rösti qui doit prochainement annoncer quelle suite il entend donner à cette initiative.

Le tournant énergétique passe par le développement des énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire, et pas par le nucléaire. Installer du photovoltaïque sur les constructions existantes est la forme d’énergie la mieux acceptée par la population selon plusieurs enquêtes. On le constate aussi sur le terrain : après les premières semaines de récolte de signatures, le bilan est réjouissant. Grâce à l’engagement de nos militant-e-s et à l’effort des autres partis et organisations qui soutiennent l’initiative, nous avons déjà pu recueillir près de 20’000 signatures.

Il ne faut cependant pas lâcher la pression afin que nous puissions le plus rapidement possible déposer le texte auprès de la Chancellerie fédérale. Chère et cher membre des VERT-E-s, nous avons besoin de l’engagement de chacun-e d’entre vous ces prochaines semaines pour y parvenir, merci d’avance !

Christophe Clivaz
conseiller national VS