Ces dernières années, l’évolution des loyers en Suisse n’a connu qu’une seule direction : la hausse. Rien n’y fait, ni les taux d’intérêts bas ni le faible renchérissement. Notre droit du bail protège mal les locataires contre les hausses de loyer. Et chaque ménage doit se défendre seul contre des augmentations injustifiées ou s’évertuer, à grand peine, à réclamer des baisses. Pas étonnant que le coût élevé d’un appartement et la crainte de se faire mettre à la porte figurent en tête des préoccupations de nombreuses personnes.   

Et que fait le Parlement? Améliore-t-il le droit du bail ? Aide-t-il enfin les coopératives d’habitation à construire davantage de logements ? Non, il valide des détériorations du droit du bail les unes après les autres. 

Un référendum pour protéger les locataires 

L’association des locataires, les VERT-E-S et le PS ont lancé un référendum contre deux projets de loi visant à faciliter la résiliation de bail pour les propriétaires. Un coup porté à la protection des locataires et une porte ouverte à de nouvelles hausses de loyers.  

En limitant la sous-location, on chicane inutilement des centaines de milliers de personnes qui vivent sans problème en sous ou colocation. Cette modification du droit du bail entrave donc le partage des loyers élevés, mais aussi les colocations estudiantines à l’heure où le marché de l’immobilier est en crise.  

D’autre part, la réforme permettra de résilier plus facilement un bail pour besoin propre. Aujourd’hui déjà, le besoin propre du propriétaire est un motif de résiliation légitime. Pourquoi enfoncer le clou et faire planer des incertitudes sur les locataires ? Cet argument n’est souvent qu’un prétexte pour relouer un logement à un tiers à un prix bien plus élevé.  

Ensemble, barrons la route au lobby de l’immobilier et protégeons les droits des locataires.  Disons Non le 24 novembre.  

Raphael Mahaim 
conseiller national VD