AVS 21: Un jugement amer pour les femmes
Les VERT-E-S, à l’image de milliers de femmes en Suisse, sont extrêmement déçu-e-s du verdict rendu par le Tribunal fédéral sur leur recours contre AVS 21. Alors que la population n’a pas pu se prononcer sur la base de chiffres et de faits fiables, le Tribunal fédéral a renoncé à annuler la votation. Conséquence amère pour les femmes : l’âge de leur retraite est aligné sur celui des hommes, mais pas le montant des rentes.
Le verdict rendu par le Tribunal fédéral sur le recours déposé par les VERT-E-S contre AVS 21 est vraiment amer. Le Tribunal fédéral a critiqué en bloc le manque de transparence dans la communication du Conseil fédéral. Plusieurs juges ont également admis que cette communication pouvait avoir eu une influence décisive sur la formation de l’opinion de la population. Néanmoins, le Tribunal fédéral s’en tient, notamment pour des raisons de sécurité du droit, à une exhortation au Conseil fédéral à faire preuve de plus de diligence dans la communication des autorités.« Deux tiers des femmes ont pourtant rejeté cette réforme, faite uniquement sur leur dos. Et elles ne récupéreront donc pas cette année de rente perdue », a regretté Lisa Mazzone, recourante et présidente des VERT-E-S suisses.
Réparer l’injustice en comblant les inégalités
Pour les VERT-E-S, il est clair que cette mauvaise réforme, rejetée massivement par les femmes, n’aurait pas été acceptée si les prévisions financières de l’AVS avaient été correctes. Les VERT-E-S demandent donc que les femmes qui font partie de la génération transitoire perçoivent un dédommagement plus élevé : c’est-à-dire des rentes plus hautes. Une motion a été déposée dans ce sens aujourd’hui déjà par Manuela Weichelt, conseillère nationale Verte ZG au Parlement.
A l’avenir, les femmes prendront leur retraite en même temps que les hommes, malgré le fait qu’elles continuent de pâtir de nombreuses inégalités financières dans leur vie professionnelle et familiale. « Une fois à la retraite, elles touchent aussi des rentes inférieures d’un tiers à celles des hommes. Il faut une réforme de fond ! Pour ce faire, nous demandons d’introduire des bonifications pour les tâches éducatives et le travail de care fourni aujourd’hui gratuitement et majoritairement par les femmes », a plaidé Katharina Prelicz-Huber, recourante et conseillère nationale Verte ZH. Et de rappeler que les la conseillère nationale Verte, Manuela Weichelt, a déposé une motion dans ce sens au Parlement. Ces bonifications garantissent que les femmes qui assumes ces tâches ne soient plus pénalisées par une faible rente une fois arrivées à la retraite.