Notre climat est en danger. Dans un récent rapport, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) estime que même si les promesses de Copenhague étaient tenues – ce qui n’est pas certain, elles ne permettraient pas de sauver le climat. Les manquements de la politique climatique internationale pourraient avoir de graves conséquences, en particulier pour les pays en développement et les pays émergents.

Pour les Verts suisses, la Suisse a deux tâches. Elle doit d’une part s’engager à Cancún pour un accord contraignant permettant à la température terrestre de ne pas augmenter de 2° C par rapport à l’ère pré-industrielle. Pour atteindre cet objectif, un nouveau fonds pour le climat est indispensable.

La Suisse doit d’autre part s’engager pour que la protection du climat soit prise en compte dans tous les accords commerciaux internationaux, afin que la liberté de commerce ne ruine pas les efforts de protection du climat.

Protéger le climat sans centrales nucléaires
L’énergie nucléaire n’a pas sa place dans l’après-Kyoto. Les centrales nucléaires (CN) ne sont pas une solution à la crise énergétique; elles créent au contraire des problèmes supplémentaires que nous ne savons pas résoudre. La Suisse doit plutôt s’engager pour que les transports internationaux aériens et navals soient enfin inclus dans les objectifs de réduction.

Les Verts demandent en outre que la Suisse participe elle-même activement à la protection du climat et qu’entre 2013 et 2017 elle verse chaque année 1.7 milliard de francs dans le fonds pour le climat. Elle ne doit pas seulement s’engager sur son propre territoire national, mais aussi investir dans des projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’étranger. La Suisse assume ainsi la responsabilité des émissions de CO2 que ses importations occasionnent à l’étranger.

Projets durables
La protection du climat doit être durable et considérer aussi bien l’environnement que l’économie et la société. Les projets de protection du climat dans les pays en développement doivent respecter le « Gold Standard ». Ce label ne s’applique qu’aux projets qui contribuent réellement à une transition vers une économie peu ou pas carbonée et qui respectent les droits des populations locales et la biodiversité.

Les Verts suivent la Conférence de Cancún sur www.verts.ch. Ils commenteront la progression des négociations et présenteront les exigences des Verts en matière de politique climatique. Durant la session d’hiver des Chambres fédérales, les Verts déposeront en outre une interpellation urgente pour demander au Conseil fédéral ce qu’il pense faire pour atteindre d’ici 2012 encore les objectifs climatiques auxquels il s’était engagé dans le cadre du Protocole de Kyoto.