«Avec cette décision, le gouvernement des Etats-Unis foule aux pieds l’Accord de Paris et sabote les efforts entrepris par les Etats pour protéger le climat», dit Lisa Mazzone, conseillère nationale et vice-présidente des Verts suisses. La Suisse et l’ensemble des Etats de cette planète ne doivent pas rester les bras croisés: des actions diplomatiques doivent être entreprises, accompagnées de pressions économiques, pour contrer cet égoïsme de l’administration américaine.

Bastien Girod, conseiller national et vice-président des Verts suisses, interviendra la semaine prochaine au Parlement pour demander l’instauration d’une taxe sur le CO2 sur les importations étasuniennes en Suisse. Concrètement, le Conseil fédéral devra étudier comment taxer des biens importés de pays qui ne respectent pas les accords internationaux pour la protection du climat. «Nous devons stopper ces profiteurs», explique Bastien Girod. «La Suisse et l’ensemble de la communauté internationale doivent se défendre contre des produits bon marché fabriqués au détriment du climat.»

Pour les Verts, il est tout aussi clair que la Suisse doit faire ses devoirs. La semaine prochaine, au Conseil des Etats, ils s’engageront pour que la Suisse ratifie l’Accord de Paris sur le climat. Dans le cadre des débats sur la nouvelle loi sur le CO2, ils exigeront que des mesures efficaces soient adoptées en vue d’une stratégie zéro émission. Les Verts demandent également que la place financière suisse, dont la BNS (via des interpellations d’Adèle Thorens, 15.3613 et 17.3022), n’investisse plus dans les industries du pétrole, du gaz et du charbon (désinvestissement carbone). Adèle Thorens déposera pendant la session une nouvelle initiative parlementaire visant à modifier la loi sur la BNS afin que celle-ci cesse d’investir dans le carbone. Pour rappel, les Verts ont également demandé via une motion qu’aucune nouvelle voiture équipée d’un moteur à combustion ne puisse plus être immatriculée en Suisse à partir de 2025.