Le bruit rend malade. Les lobbies de la construction et de l’aviation veulent imposer un démantèlement de la protection de l’environnement au détriment de la santé. Les VERT-E-S s’y opposent fermement!
Christophe Clivaz, conseiller national VS

Le Conseil national a supprimé la taxe d’incitation sur les COV et a massivement réduit la protection contre le bruit de la loi sur la protection de l’environnement. Il met ainsi en danger la santé d’une grande partie de la population. 

A en croire la majorité du Conseil national, davantage de personnes devraient à l’avenir vivre dans un environnement bruyant. Aujourd’hui déjà, un million de personnes en Suisse souffrent d’un bruit excessif, notamment dans les centres urbains. Le démantèlement de la protection contre le bruit va faire augmenter ce chiffre. Décider que les valeurs limites du bruit ne doivent pas être les mêmes dans toutes les pièces d’un appartement, décider que les villes ne peuvent plus imposer le 30 km/h pour lutter contre le bruit du trafic et décider qu’on peut faire fi des mesures de lutte contre le bruit des avions est profondément antisocial et fera grimper les coûts de la santé. Pour les VERT-E-S, c’est inacceptable et nous examinerons la possibilité d’un référendum si le Parlement ne corrige pas encore le tir. 

La suppression de la taxe d’incitation sur les COV est tout aussi inacceptable. Les composés organiques volatils (COV) – généralement utilisés comme solvants – sont non seulement souvent nocifs pour la santé, mais ils peuvent contribuer à la formation d’ozone qui impacte aussi notre santé. La taxe d’incitation sur les COV est un outil efficace pour réduire les émissions de ces composés volatils. Tant l’Office fédéral de l’environnement que la commission d’expert-e-s ad hoc défendent la nécessité de cette taxe, car les valeurs limites d’immission pour l’ozone ne sont toujours pas respectées en Suisse.